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San Juan Island - USA
Etats-UnisWashington

Gros gros kif sur San Juan Island 2/2

San Juan Island - USA

Me revoilà pour la suite de nos aventures sur San Juan Island. Je vous avais laissé en pleine contemplation du soleil levant (Previously on Fish & Child), il était 5h du matin. Si en pleine journée, les conduteurs/rices de 4×4 vous regardent bizarrement quand vous accomplissez le rituel étrange qu’est la marche d’un point A à un point B ; à 5/6h du matin, ils vous observent avec stupéfaction. C’est donc, sous les regards stupéfaits des FridayHarborais (nom non homologué) matinaux que je suis retournée, chemin faisant, jusqu’au motel où m’attendait (en fait ils ne m’attendaient pas, ils dormaient bien sûr. C’est ce que font les gens censés, et non soumis à l’insomnie, à 6h du matin) ma petite famille.

Mon arrivée coïncidant avec leurs réveils, et l’appel de mon frère qui avait oublié que nous étions aux USA, nous avons avalé un café/biberon, avons chaussé nos plus beaux souliers de marche et avons pris la route pour English Camp. A 7h20, nous arrivions sur le site et étions accueillis par notre ami le bébé renard trop mignon.

Merci de faire « Oooohhhhh…………….. ».

Et puis, alors que nous n’étions pas encore garés, nous avons vu notre première biche de la journée (la première d’une longue série!).

Merci de refaire « Oooohhhhh ……………. !!! »

Et puis, alors que nous n’avions pas encore fait 50 mètres, nous avons vu notre deuxième biche, celle-ci était accompagnée de son daim… mais je n’ai pas réussi à les photographier : des gros boulets de randonneurs sont arrivés en faisant un vacarme de tous les diables et donc ont fait détaler les animaux avant que je puisse immortaliser le petit-déjeuner de Bambi. Gros regret !!

Bon, je m’émerveille devant les animaux mais je ne vous ai pas dit quoi, comment, ou?

Ce jour là nous avons fait le tour de l’île, nous avons commencé la journée à English Camp et l’avons fini à American Camp, en ayant fait une halte avant midi à Lime Kiln State Park, en espérant y voir des orques.

Sur la carte ça donne ça (je vous avez dit que j’allais vous caser des cartes partout maintenant !) et comme vous voyez, une grosse heure suffit pour faire le tour de l’île.

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Je suis sûre que votre curiosité à été éveillée par ces appellations d’une originalité folle « English Camp »/ « American Camp ».

Historia Point :

Au milieu du XIXe, la frontière entre les USA et le Canada britannique se situe sur les îles San Juan. L’île de San Juan est alors occupée par les deux camps. Un jour, un américain un peu gourmand (genre arrière grand-père spirituel d’Homer Simpson) a l’idée malheureuse de tuer un cochon qui appartenait au camp adverse ; éclate alors : The Pig War (véridique!!). Bon, en fait la Pig War fut assez cool, les deux camps ont débattu au bord de l’eau, tranquilou bilou en buvant des coups, pendant treize ans, et au final les américains ont obtenu les îles San Juan. Comme le dit « Le Petit Futé »(je préfère le citer pour ne pas avoir de problème avec l’auteur…on ne sait jamais, des fois qu’il serait procédurier !), ce fut une guerre d’un seul mort : le cochon.

Nous avons donc entamé l’ascension de Young Hill, la colline au pied de laquelle a été construit le camp anglais. La balade, 1.6 km aller, est plutôt tranquille, seuls les 100 ou 200 derniers mètres sont vraiment raides… et comme par hasard, c’est là que Nounou, qui marchait en bondissant depuis le début, s’est sentie prise d’une fatigue insurmontable… Jac ayant déjà Joujou en porte bébé, je me suis retrouvée ma grande poulette dans les bras jusqu’au sommet. Enjoy the Hiking Family !

Une fois au sommet, j’ai posé Nounou, et j’ai dit un truc du genre « Oh bordel, c’est énorme! » (oui je sais, c’était profond !)

En redescendant, nous avons pris le temps de nous arrêter au petit cimetière britannique (c’est bête quand même de mourir d’une grippe ou de je-ne-sais-quoi pendant une guerre sans mort… comme quoi, le destin… (Attention, c’est l’instant réflexion … c’est bon vous avez réfléchi à votre destinée, au destin en général…? on peut continuer ?)), et de prendre quelques clichés de la nature qui nous entourait, notamment du Pacific Madrone, ou arbutus menziesii ou arbousier d’Amérique, un arbre un peu étrange, à l’écorce rouge, que l’on retrouve fréquemment dans cette région du monde.

On ne pouvait pas quitter les lieux sans faire un tour au camp lui-même. Il ne reste de l’occupation britannique que quelques maisons blanches, un petit jardin (apparemment inchangé depuis le XIXe siècle), un drapeau qui flotte au grès du vent, et des arbres gigantesques ; le tout dans une clairière au bord de l’eau. L’endroit parfait pour une Pig War … ou une petite pause 🙂 .

Sur place il y a un petit visitor center où vous pouvez découvrir quelques photos du XIXe siècle, et visionner un petit film qui raconte l’histoire de cette fameuse guerre du cochon. Les enfants se verront également remettre un petit cahier d’activités à remplir au fur et à mesure des visites effectuées sur l’île.

En quittant English Camp, nous étions tout à notre bonheur matinal, il était 10h environ, et nous avons décrété qu’il était l’heure des orques… mais ces derniers ne l’ont pas décidé ainsi.

Nous nous sommes rendus à Kiln Lime, un peu plus au sud (cf. la carte, elle est là pour ça), considéré comme LE meilleur spot pour voir des orques. Nous avons attendu, scruté la mer, attendu, scruté, et attendu encore mais rien. Nous n’avons pas eu la chance de voir bondir un animal hors de l’eau …

Malgré l’absence des mammifères marins, le lieu reste à découvrir, la côte y est très différente du nord comme du sud de l’île. La variété de paysages qu’offre ce territoire est d’ailleurs épatante au vu de sa petite superficie.

Notre déception passée, nous sommes retournés à Friday Harbor histoire de nous reposer et de faire un peu de shopping.

Nous avons rencontré une antiquaire, anciennement capitaine de bateau en Alaska (elle nous a même montré un article, vieux de trente ans au moins, qui lui était consacré), qui parlait un peu le français, nous avons acheté un peu de lecture et de coloriage, encore quelques bêtises et avons repris la voiture en direction du sud dans le but de faire un tour sur American Camp.

En arrivant sur le site, le San Juan Island National Historical Park (rien que ça!), nous avons pris en direction de South Beach (plage considérée par notre antiquaire/capitaine de bateau comme le plus bel endroit de l’île), et avons laissé de côté American Camp (nous pensions le visiter le lendemain matin mais finalement nous n’avons pas eu le temps…).

Nous avons fait un premier tour sur South Beach, et avons adoré.

Nous hésitions à y pique-niquer mais il était encore tôt, nous avons donc repris la voiture pour aller plus loin. Finalement plus loin n’était pas une bonne idée ! Il y avait de gros travaux et nous sommes restés bloqués une éternité sur la route. Ce qui nous a permis tout de même d’apprécier encore un peu plus cette plage…

South Beach - American Camp sur San Juan Island - USA

… et d’observer encore quelques biches … (nous avions perdu le compte à cette heure là)

Nous sommes passés devant le phare de Castle Point, et avons hésité à nous arrêter un instant mais finalement nous avons continué notre route, et sommes arrivés dans une sorte de petit hameau charmant (non indiqué sur la carte) constitué de maisons plutôt cossues. Et puis tout d’un coup, la route s’est arrêtée nette devant un panneau « Private Road ». Nous avons donc fait demi-tour, devant un cerf (normal), et tenté de trouver un autre lieu de pique-nique. D’hésitation en hésitation, nous avons fini par retourner sur South Beach, et avec le recul, je pense que ce fut une des meilleures idées de notre vie (rien que ça !!).

En redescendant sur la plage, un renard a traversé devant nous pour aller chasser les lapins, squattant par dizaines dans le champ surplombant la plage ; il est resté un moment à les observer, puis n’étant pas d’humeur à peler un lapin, il est revenu vers nous et s’est planté juste à côté de la voiture (voir également la galerie photo de Nounou, ICI, qui a fait une très belle photo de l’animal)… pour notre plus grand plaisir 🙂 .

Sur la plage, le soleil se couchait, la lumière était extraordinaire, les filles jouaient dans les troncs d’arbres échoués, dans les cabanes improvisées par d’autres visiteurs. C’était bien. Un moment simple mais sûrement le meilleur moment du voyage …

Je ne vous cache pas que c’est avec énormément de regrets que nous avons quitté l’archipel le lendemain. Le regret de ne pas avoir fait toutes les randos de l’île, le regret de ne pas avoir eu le temps de visiter d’autres îles, le regret de ne pas avoir mangé un autre Crab Cake avant de partir, etc. …

Nous voilà donc à la fin de la route.

South Beach - American Camp sur San Juan Island - USA

(Vous avez vu ce talent ? La photo qui colle à la phrase ! )

See you soon, quelque part entre San Juan Island et Camas …

Une petite dernière pour la route 🙂

N.B. : c’est à partir de ce jour là que nous avons pu reprendre des photos de Joujou qui commençait à retrouver figure humaine ! La magie de San Juan Island sûrement … 🙂

Comment aller sur les îles San Juan ? Tout est LA
Pour aller plus loin, pour plus de balades, je vous conseille de faire un tour chez CrabCake
9 comments
  1. Lolita

    Le bebe renard noir est vraiment trop beau! Il fait peluche (il fait faux en fait)
    (oui je sais, plein de photos de superbes paysages et moi je m’emerveille devant un renard… )

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