Déjà 3 jours que nous avons posé le pied en Grande Bretagne, et je n’ai toujours pas fait voler la moindre mouche !! J’ai la canne à pêche qui me démange, alors j’e me rabats sur les magazines anglais pour m’immerger un peu plus dans l’ambiance et essayer de glaner L’info qui fera la différence…
Je dois aussi avouer que lors de notre passage à Glasgow, j’ai réussi à négocier un stop au Fishing MegaStore pour faire quelques emplettes. J’aurais facilement pu y passer une demi-journée : je n’avais jamais vu autant de cannes à mouche / soies regroupées dans un même endroit… Après avoir rencontré quelques difficultés à échanger en anglais avec un autochtone (vraiment terrible cet accent écossais….. et mon anglais laisse à désirer aussi je dois bien l’avouer 🙂 ), je vais finalement rencontrer un français qui travaille là.
Rencontre sympa avec ce français expatrié depuis une vingtaine d’année, qui pêche en canoë en Ecosse (vous pouvez d’ailleurs visiter son blog KayakFishScotland sur lequel il raconte toutes ses chouettes sorties en kayak), et qui me donne quelques bons plans, toujours utiles !!
Nous voila donc sur la route d’Oban, où nous dormirons 2 nuits. Lors de cette escale, mon temps de pêche sera réduit : je peux m’échapper le samedi matin, mais je dois être de retour pour 11h maximum !
Les préparatifs depuis la France ont été compliqués : je n’ai pas trouvé beaucoup de spots à priori propices à ma venue en cette période autour d’Oban pour taquiner dame Fario. Seul le Loch Nell a attiré mon attention.
A peine arrivé, je cours donc à la pêche aux infos dans LE magasin de pêche de la ville, qui me confirme que mon choix semble le plus approprié. Un peu déçu de m’apercevoir que ce petit magasin ne regorge pas de matos de pêche (la chasse occupe pas mal de place dans ce 15m² !!), je demande à tout hasard si mon interlocuteur pourrait me conseiller quelques mouches. L’œil de mon hôte pétille furtivement : il sort de sous son comptoir quelques pochettes plastiques à 5£ chacune et contenant 7-8 mouches (de mémoire). Je lui prends un permis journalier pour le lendemain, ainsi que 2 pochettes : je ne le regretterai pas.
L’heure est arrivée : j’ai choisi de partir avec l’arrivée du soleil, car je ne connais pas du tout la route ni le chemin d’accès au lac… Sur le papier, ça a l’air facile : je dois prendre la route direction Soroba, puis tourner à gauche dès que j’aperçois un panneau m’indiquant le village (ou lieu dit ou hameau ou nom du chemin ou nom du brin d’herbe en bord de route… ) : Cleigh. Le problème est que j’aurais pu chercher ce panneau toute une vie : il n’existe pas !! Bref, je perds une bonne demi heure à le trouver, alors que je n’ai que 3 heures devant moi en tout et pour tout !!
Une fois garé et habillé, je peux commencer à prospecter le plan d’eau. Il fait beau, le vent est léger. Je n’aperçois strictement aucune activité sur l’eau. Je choisis d’équiper mon plus fidèle compagnon (Airflo Journeyman en 9.6 pieds, soie de 6/7) d’une soie intermédiaire de 7. Et là je dois avouer ma première erreur (du débutant que je suis !) : je choisis de faire pêcher mes streamers français (boobies, wooly bugger, que j’utilise en réservoir généralement), en me disant : « ça reste une truite après tout, si elles prennent ça en France, elles aimeront ça aussi par ici… ». Je « pêche donc l’eau », avec mes streamers, au soleil, les pieds dans l’eau (les waders ont fait le voyage). Je suis seul : juste 2-3 jolies maisons derrière moi qui composent un petit hameau, une route avec une voiture par heure à proximité, pas un pêcheur… Pas une truite non plus au bout d’une heure, malgré des changements de streamers… Il est temps de revenir sur mon raisonnement (stupide !!) et de faire pêcher les mouches achetées la veille.
Premier lancer : et la première truite écossaise du voyage se laisse tenter !! ça a l’air joli de l’autre côté de la soie, je lui laisse reprendre un peu de fil, et après 2 chandelles magnifiques, la brown trout arrive à l’épuisette. Plus de 35 cm, une robe splendide, des nageoires bien formées : aucun doute, je suis bien en présence d’une truite née en ces eaux. Et elle y repart sans tarder.
Sur l’heure qui suivra, je prendrai bien quelques « tapes », sans toutefois parvenir à tromper la vigilance d’une autre fario.
Moralité : Jacques, laisse tes vieilles idées à la maison, et réfléchis un peu avant de te jeter à l’eau… Ce n’était pas des « truites de bassine », mais des « vraies » comme disait papi, t’as dû leur faire peur avec tes mouches bariolées pour truites de cirques !!
Une bonne leçon. (même si je les referai pêcher plus tard sur un autre loch abritant des arcs, sans résultat… quand on est têtu 🙂 )
Mais la vrai morale de l’histoire, c’est surtout que j’ai rencontré une jolie truite dès la première sortie.
Maintenant c’est sûr, je suis définitivement amoureux de ce pays.
Infos pratiques pour pêcher autour d’Oban
Concrètement, comme partout en Ecosse, il y a beaucoup de Lochs à pêcher près d’Oban, et si la saison me l’avait permis, j’aurais probablement essayé de pêcher la River Awe (vers Fanans, à 35 minutes d’Oban) ou la River Orchy (à 50 minutes, direction nord est).
|
pixelsduboutdumonde
Bon je dois l’avouer, je ne suis pas fana de la pêche… Cependant, les paysages me donneraient bien envie d’aller faire une petite virée au Loch Nell. Pas de monstre comme au LochNess ?
Jac
Il y a sans doute un monstre au loch Nell aussi, mais j’ai pas réussi à l’attraper 🙂
Pour les paysages autour d’Oban, je confirme : ça mérite le détour !!
Kantutita - Birds and Bicycles
C’est drôle tes mésaventures à la pêche! Un univers que je ne connais pas du tout du tout!
Mais le Loch Nell a l’air joli comme tout… Je connais le Loch Ness en revanche! C’est moins calme avec Nessie qui fait des vagues 😉
Jac
C’est un univers à creuser : beaucoup de lieux insolites à découvrir… Les meilleurs moments : seul, les pieds dans l’eau… mais sans Nessie dans les parrages !
chachaaventuriere
Z’olis paysages, z’oli poisson … Bon les mouches ça ressemblent pas a des vrais mouches (c’est peut-être le but). Une question … T’es bien rentré pour 11h comme t’as demandé maman ??!! Parce qu’elle a pas l’air commode
Bizzzz
Jac
pas commode maman non !! dès 10h30, j’avais 3 appels en absence, 1 message sur le répondeur et un texto : « appelle moi dès que tu peux »….. autant dire que j’avais la pression pour être à l’heure !! et bizarrement, j’étais pas en retard 🙂
La famille "France-trotteuse"
très sympa cette partie de pêche comme les autres j’y connais rien du tout mais les vue sur le lacs donnent vraiment envie !!
nicolas valentin
Vraiment bien!