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allées du parc saint-Bernard - Hyères
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Les explorateurs d’Hyeres (et d’aujourd’hui)

allées du parc saint-Bernard - Hyères

Vous avez vu ce titre ? Quel humour ! Que dis-je… quel génie ! Non ? … Si,  je trouve quand même. Bon, j’arrête immédiatement de m’autocongratuler de mon jeu de mots éculé pour rentrer dans le vif du sujet, à savoir notre visite d’Hyères. Mais je vous avertis tout de suite, c’est un article-fleuve qui va suivre… nous allons visiter la cité aux 7000 palmiers dans tous les sens, de fleur en fleur, de ruelle en avenue, du IVe avant J.-C. jusqu’à nos jours. Alors, armez-vous d’un café, la balade commence…

Avant de nous enfoncer dans les ruelles de la vieille ville, nous avons décidé de découvrir Hyères par ses parcs… non pas pour jouer les originaux, mais parce que ce sont, de loin, les lieux les plus faciles à visiter avec des enfants !!

Hyères, de palmier en fleur

Nous avons commencé notre exploration florale par le parc Olbius-Riquier, dont la conception remonte au milieu du XIXe siècle. Ce ne sont pas moins de 7 hectares qui accueillent les promeneurs. Si le quartier, un peu excentré, n’a rien d’exceptionnel, le parc, lui, l’est.

Très bien entretenu, pourvu de beaux espaces de jeux pour les enfants, et habité de quelques animaux, cet espace vert est un lieu parfait pour se poser et laisser courir les enfants… et d’ailleurs, c’est ce que nous avons fait !

Comme je vous l’ai dit plus haut, Hyères compte 7000 palmiers !! (Oui 7000… ça sent le gros craquage !) Il y en a partout en ville, jusqu’à deux rangées par trottoir !!! Et le parc ne fait pas exception, les palmiers ont ici la belle vie…

ombres de palmiers fleurs dans le parc Olibius Riquier - Hyères
Ombres de palmiers !

Comme je vous l’ai dit, le parc est également peuplé de quelques bestioles qui font le plus grand bonheur des enfants… de la photographe animalière qui sommeille en moi…

Et puis il y a ces fleurs, qui rendent le lieu si beau, si vivant…

Nous avons incontestablement passé un doux moment dans le parc Olbius Riquier, mais notre préférence va au parc suivant… sûrement parce qu’il nous ressemble plus…

Hyères, entre rigidité et anarchie

Il n’est pas encore 10 h quand nous prenons le chemin (un chouïa raide) de la Villa Noailles. Pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler de cette maison, je me permets de faire un « Point Architecture ». La villa Noailles est une demeure construite entre 1923 et 1925 par l’architecte Robert Mallet-Stevens, et commandée par Charles et Marie-Laure de Noailles, grands mécènes de l’art moderne. Cette maison tout en ligne droite est la première dans ce style en France, et deviendra rapidement le lieu de rendez-vous des artistes surréalistes. Mallet-Stevens fait partie des architectes que j’admire le plus, à égalité parfaite avec Mies Van der Rohe (si vous ne les connaissez pas, je vous invite à les wikipédiater), et j’étais toute en joie de visiter la Villa Noailles… malheureusement, arrivés là-haut (parce que c’est haut quand même !!), c’était fermé ; une équipe préparait la Villa pour une nouvelle exposition [petit bonhomme qui pleure toutes les larmes de son corps].

Heureusement, la Villa est pourvue d’un très grand jardin qui descend jusqu’au centre historique d’Hyères, aussi nous sommes nous consolés dans les allées folles du parc, après avoir fait un tour devant la villa…

J’ai gentiment piqué la première photo, puisque la villa étant en préparation, il y avait des cartons partout, ce n’était pas très photogénique !

Si les Noailles ont choisi une architecture moderne (rationaliste, très exactement) pour leur maison, ils ont pensé leur jardin, le parc Saint-Bernard (du nom de la maison que les Noailles avaient nommé Villa Saint-Bernard), bien autrement… Ici, c’est la jungle ! Une jungle bien organisée, mais une jungle tout de même ! Nous avons eu un coup de foudre pour ce jardin qui surplombe la ville et offre une vue exceptionnelle.

Je ne crois pas exagérer en vous disant que nous sommes restés plus d’une heure à déambuler dans ces allées de terrasse en terrasse… ce lieu est enchanteur…

Hyères la Médiévale

En sortant du parc, nous avons déplié notre plan de la Ville Haute pour essayer de retrouver les bâtiments remarquables datant de l’époque médiévale… nous en avons quelques-uns, mais nous avons été assez mauvais à ce jeu-là, car nous sommes comme les chats : il suffit d’un point lumineux qui apparaît pour nous faire quitter le chemin.

Nous nous sommes donc perdus… mais se perdre dans ces ruelles, c’est sûrement une des choses les plus agréables à faire à Hyères…

C’est doucement, dans la chaleur de midi, que nous sommes arrivés au Castel Sainte-Claire. Cette demeure, aux mâchicoulis étonnants, a été construite en 1951 dans un style néo-roman, par Olivier Voutier, connu pour avoir découvert la Vénus de Milo. Si la demeure ne m’a pas fait une grande impression, le parc qui l’entoure nous a encore une fois charmés. Ce jardin botanique a été mis en place par la romancière américaine, Édith Warton qui fréquenta le même cercle d’amis que les Noailles. Son parc ressemble d’ailleurs beaucoup à celui travaillé par Charles de Noailles, bien que plus délicat et moins junglesque (si, si, ce mot existe, j’vous jure !!).

Les filles commençaient à râler, 12 h 12 sonnait. Alors nous avons repris le dédale de ruelles en direction de la Ville Basse. Là encore, notre chemin a été ponctué de petits cris hystériques de ma part… J’étais en amour !

C’est au bout de cette rue que nous avons croisé LE bougainvillier. Si de près, il est impressionnant… de loin il l’est tout autant !

Après avoir croisé cet incroyable arbuste (je ne suis pas sûre que le terme d’arbuste s’utilise encore à ce stade de formation…), nous avons croisé LES gâteaux…

Oui, parce que nous sommes des parents effroyables et faibles, nous avons acheté des petits sablés à nos filles juste avant de passer à table.

Mais ils étaient trop mignons…. (les gâteaux, pas nos enfants… vous vous doutez que si nous nous sommes résolus à leur acheter des gâteaux à 12 h 30 c’est qu’elles étaient légèrement casse-pompon… oui, d’accord, elles avaient faim… et c’est bien pour cela que nous leur avons acheté des gâteaux…)

Après un repas rapide composé de spécialités, tels des pizzas et des nuggets/frites, nous avons continué à nous balader… et puis, Nounou nous a dit vouloir visiter quelque chose (nous avons bien la seule enfant qui demande à « visiter quelque chose » plutôt que d’aller à la plage…). Et c’est ainsi que nous avons plongé au cœur de l’Histoire !!

Rien que ça, oui !!

Nous sommes allés découvrir le passé antique de la ville sur le site d’Olbia.

Au cœur de l’Histoire

C’est au IVe siècle avant J.-C. que les greco-marseillais (pour mémoire : les mêmes qui ont fondé Agde 2 siècles avant) vinrent bâtir un comptoir fortifié dans le golfe de Giens. Si au premier abord, le site ne semble pas forcément facile à lire, il se révèle vite passionnant pour le visiteur qui prend le temps de le comprendre. Olbia, la seule colonie massaliote intégralement préservée, se situe sur le petit bout de terre qui rattache le continent à la Presqu’île de Giens. C’est cet emplacement, si proche de la mer, qui lui a permis d’échapper à l’urbanisation, et de s’ensevelir doucement jusqu’à ce qu’on le ramène à la vie en 1910.

« Les vestiges mis au jour permettent aux visiteurs de comprendre l’évolution urbaine d’une ville antique sur 1000 ans d’existence. On y trouve fortifications, rues aménagées avec égouts et trottoirs, puits collectif, îlots d’habitations divisés en maisons, boutiques, thermes, sanctuaires, etc. ».

Extrait de la présentation du site d’Olbia 

Tout au long de la visite, les explications fournies par les panneaux sont claires, et nous nous sommes tous pris au jeu de la reconstruction mentale !!

Et puis, si certains n’apprécient pas la balade à sa juste valeur, ils peuvent bouder tranquillement sous les oliviers…

transats

Une partie du site d’Olbia, son port, a été engloutie par les flots, mais il existe un sentier sous-marin, accessible dès 8 ans, qui permet de le découvrir… sûrement une belle expérience.

Après cette LOooooongue balade, riche en vieilles pierres, en fleurs et en gâteaux, nous sommes allés nous reposer dans notre cabane toilée, la tête pleine et les pieds fatigués. C’était la fin de notre voyage hyérois.



Les infos en +

  • Pour en savoir plus sur la Villa Noailles et la folle Histoire qui l’entoure, je vous conseille vivement cet article : La Folie d’Hyères
  • Pour connaître toute l’actualité de la Villa, c’est là.
  • Pour acheter des biscuits trop mignons, c’est à la Biscuit’Hyères, 10 Rue de Limans.
  • Pour plus d’infos sur le site d’Olbia, c’est par ici : Rendez-vous au site d’Olbia

 

Les Explorateurs d'Hyères (et d'aujourd'hui ) par Fish & Child(ren)

 



Ce séjour a été organisé en partenariat avec l’Office de Tourisme de Hyères, mais je promets être restée libre de mes pensées, de mes faits et de mes gestes !

14 comments
  1. Lili

    Je ne connais pas du tout Hyères et cette ville me semble très jolie ! J’aime surtout les petites ruelles médiévales et fleuries. Chouette balade (et tu as du stock pour le #lundifleuri )

    1. mitchka

      oui c’est vrai que je peux tenir quelques années je pense sans avoir à re-photographier une fleur pour le #lundifleuri 🙂

  2. Itinera magica

    Ton article est MAGNIFIQUE ! Énorme coup de cœur pour tes photos fleuries et tes histoires drôles (les gâteaux, mouarf). J’adore. Oui, les jardins de Hyeres sont exceptionnels !

  3. karine lemonnier

    Super ce reportage!!! mille bravo; style toujours aussi joyeux et pleins d’infos , mine de rien….envie de descendre dans le sud…..et cette fois, ne pas rater Hyères

    1. mitchka

      Ravie de t’avoir donné des idées pour une prochaine descente dans le sud !! Et merci de suivre le blog avec toujours autant d’attention 🙂

  4. Pauline

    Je suppose que tu ne seras pas vraiment surprise si je te dis que cet article mêlant nature et vieilles pierres est pour moi un petit bijou ! C’est vraiment magnifique cette ville, merci d’être allés l’explorer pour mieux nous donner envie d’en faire de même 🙂

  5. chachaaventuriere

    Voilà que tu me donnes envie de redescendre vers Hyères. J’y suis passée à 3 reprises dans ma vie, et je ne savais pas qu’il y avait tout ça à voir

  6. Martine

    J’adore toujours autant te lire. Je suis morte de rire du début à la fin. Et pourtant tu me fais découvrir une ville que je ne connais pas du tout. Merci!! Ses ruelles me rappellent cekles du village de mes grands parents dans le gard. J’ai donc encore plus envie d’aller la découvrir!

    1. mitchka

      Merci de ton commentaire !! J’espère pourvoir y retourner bientôt pou enfin visiter la villa Noailles et Port Cros aussi …et retourner sur Porquerolles… bref, on n’a pas fini l’exploration !

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