C’est avec un peu (beaucoup) de retard que je me mets au clavier pour le rendez-vous #EnFranceAussi. Ce mois-ci, c’est Aurélie du blog TravelingAddress qui a choisi le thème, et elle a décidé de nous emmener près de chez nous avec ce sujet : « Voyager près de chez soi » !
Je me suis donc exécutée, et je suis partie en micro-aventure dans l’arrière-pays de l’Hérault : dans la vallée de l’Orb.
Pique-nique sur les rives de l’Orb
Commençons par le commencement : où se situe la vallée de l’Orb ? L’Orb prend sa source dans l’Aveyron et se jette dans la Méditerranée, au niveau de Valras, après avoir traversé Béziers.
C’est donc dans cette vallée un peu perdue, très appréciée des locaux et de quelques amoureux de l’Hérault, que j’ai décidé de vous balader ce mois-ci. Cette mini expédition a marqué notre déconfinement : ce fut notre toute première sortie d’Agde depuis le mois de mars. Ayant perdu l’habitude de faire un pas devant de l’autre en pleine nature, les filles n’étaient pas forcément très partantes pour cette balade. Mais n’ayant pas encore l’âge de boire de la bière, elles n’ont pas encore le droit de véto.
Aussi, les avons-nous traîné, sous un ciel gris foncé, sur les bords de l’Orb pour un pique-nique au grand air. Nous avons passé le joli village perché de Roquebrun, et, c’est au niveau de Ceps que nous nous sommes arrêtés.
Sous le pont, de part et d’autre du fleuve, les aventuriers de notre trempe peuvent y trouver des petits coins abrités par des arbres centenaires (non, je ne pense pas qu’ils soient centenaires, les crues de l’Orb sont, à mon avis, trop violentes pour laisser les arbres en paix plus de 30 ans, mais « centenaires » finissait bien ma phrase).
Et nous voilà installés, tels des héros de Kho Lanta, les pieds dans le sable de l’Orb, en train de manger nos maigres (elles n’étaient pas maigres, mais l’adjectif anoblit la phrase) provisions. Alors que les filles, pendant le trajet, avaient râlé une heure durant, se révoltant contre l’institution parentale, elles étaient à présent bienheureuses au bord de l’eau. Jouant à cache-cache dans les herbes folles et sautillant de cailloux en cailloux.
Si le ciel ne semblait pas vouloir se dégager, il ne semblait pas non plus vouloir nous tomber sur la tête. Aussi, avons nous pris notre courage à deux mains, ou plutôt à deux pieds, et nous sommes partis randonner.
Randonner dans la vallée de l’Orb
Depuis le village de Ceps, on peut faire une boucle de 8 km nommée le Tour de l’Ayrolle. Nous voilà donc partis sur un de ces chemins blancs que j’apprécie tant. Les nuages sont encore bien présents, mais il fait tout de même très lourd, et nous n’avons pas beaucoup d’eau (comme c’est étonnant, ça nous ressemble tellement pas de ne pas être assez prévoyants). Nous savons donc que nous ne ferons pas la boucle dans son intégralité, mais peu importe, nous avons tous les jambes qui nous démangent.
Tous ? Non. Résiste encore et toujours à l’appel de la marche, une irréductible petite fille qui commencera à bougonner au bout de cinq minutes.
Aussi, Jac et Joujou ont fait demi-tour assez rapidement. Un peu blasée pour mon cher et tendre, je lui ai assuré que nous faisions encore quelques centaines de mètres avant de revenir sur nos pas, afin qu’ils ne nous attendent pas trop longtemps. Mais voilà, Nounou et moi n’avons pas vu le temps, ni les mètres passer… et un pas après l’autre, nous avons avalé 5km !
Durant un peu plus d’une heure, nous avons traversé des petits bois, pris des chemins de roches, admiré les gorges de l’Orb et pris des photos par dizaine. Nous avons marché sans nous soucier, économisant notre eau pour le retour.
Et puis, alors que nous arrivions dans un sous-bois, j’ai aperçu dans les arbres un village : Vieussan… Nous avions donc fait la moitié de la randonnée, voire un peu plus… Au moment où je réalisais cela, Nounou me passait la gourde… vide.
Ce n’est pas que je risquais la déshydratation en refaisant 4 ou 5 km dans l’autre sens, mais j’avais soif et Nounou me semblait déjà un peu fatiguée ! Notre micro-aventure commençant à sentir fortement la galère, j’ai rallumé mon téléphone, et j’ai prié Hermès (dieu des voyageurs… et du transport !) qu’une route soit à proximité.
C’était le cas.
Si nous arrivions jusqu’à Boissezon, Jac pourrait venir nous récupérer. Jac prévenu (et un peu blasé, je crois), nous nous sommes mis en marche. Là, Nounou a commencé à avoir soif (bien fait, fallait pas tout boire !), et à avoir mal aux pieds…
À ce moment-là, j’ai su que Google Map venait de m’épargner un supplice filial. Dix minutes plus tard, Jac et Joujou arrivaient dans leur destrier d’argent (à savoir une 308 break), et nous sauvaient, si ce n’est d’une mort douloureuse et lente par déshydratation, d’une crise familiale. Pour la balade, suivre la jeune fille en jaune.
Micro-aventure dans la vallée de l’Orb en pratique
En faisant la randonnée du Tour de l’Ayrolle dans son intégralité, vous en avez pour trois heures environ. Le sentier est accessible à toute personne valide, à partir du moment où celle-ci aime marcher (ce qui n’est pas le cas de tout le monde ici… suivez mon regard), mais il nécessite toute de même un équipement de randonnée minimum : chaussures de marche (stop aux tongs en rando), et assez d’eau pour tout le monde.
Si, comme nous, vous êtes enthousiastes, mais pas téméraires (ou mal organisés – suivez mon regard encore une fois), sachez donc qu’il est possible de ne faire qu’une partie de la randonnée de Ceps à Boissezon – voire jusqu’à Vieussan. Par contre, cette option vous oblige à prévoir une voiture-balai pour vous récupérer. Enfin, pour bien finir la balade, je vous conseille de faire une halte à Roquebrun pour découvrir son jardin méditerranéen.
Cet article participe au rendez-vous #EnFranceAussi organisé par Sylvie du blog Le Coin des Voyageurs
eimelle Toursetculture
très chouette balade! Le pays des merveilles pourrait bien y ressembler!
mitchka
Je pense d’ailleurs, en cherchant bien, on doit pouvoir apercevoir un lapin blanc dans la garrigue ^^
Chacha Aventuriere
C’est très green ….
=> note à moi finir ton article que tu as commencé pour mai, qui allait aussi avec le thème de juin mais qui n’ira pas avec celui de juillet
mitchka
je crois que t’es à la bourre ^^
annima.fr
De l’importance de bien choisir son équipe 😉 Les paysages sont très beaux!
mitchka
j’ai pas la meilleure des team … en tout cas l’effort collectif, c’est pas encore ça 🙂
tania
chouette paysage !
heureusement que vs aviez la voiture balai loool,
oups l eau qui manque
mitchka
oui, on a bien apprécié le rapatriement au bout du chemin 🙂
Estelle
Haha la façon dont tu racontes l’histoire, je vois comment ça a pu se transformer en micro(més)aventure. En tout cas le coin est très beau, très vert, très nature. Et très jolie vue sur le village encore cerné de vert.
mitchka
je pense que c’est tout à fait le genre de coin qui te plairait … il y a de quoi faire, sur l’eau, sur terre, dans les villages … on a souvent les mêmes envies de destination, donc je pense que tu devrais songer à faire un tour par ici 🙂
Paule-Elise
C’est toujours un plaisir de lire vos aventures familiales, vous vous surpassez à chaque fois Et on a toujours comme une envie d’Hérault en passant par ton blog, c’est fou ça. Belle balade en tout cas !
mitchka
Mais parce que l’Hérault c’est la vie 🙂
(mais la Corrèze c’est pas mal aussi 😉 )
Renée
Pas toujours évident de faire suivre toute la famille… mais au final c’est une balade sympa
mitchka
même les petites galères c’est sympa … tant qu’on ne termine pas déshydraté dans un fossé …
Anne LANDOIS-FAVRET
Les environs sont très beaux, je ne connais pas du tout cette vallée ! 🙂
mitchka
il faudra y faire un tour alors 🙂 Il y a de quoi se faire plaisir avec un appareil photo …
Martine Barbier
Une région que j’aime beaucoup pour sa verdure. L’été le bord de l’Orb doit être envahi de touristes en quête de fraîcheur !
mitchka
Je ne sais pas trop, je pense qu’il y a surtout des locaux, je n’ai pas l’impression que ce soit très touristique …sûrement un peu, mais beaucoup moins que les gorges de l’Hérault par exemple …
tiphanya
Pendant longtemps ma fille, qui n’est jamais allée à l’école pour rappel, racontait qu’elle passait ses nuits dans une école spéciale, qu’elle s’y rendait en passant par la fenêtre.
En fait je me demande si dans cette école, il n’y a pas un cours intitulé « que faire quand la gourde est presque vide ? » Car à partir du moment où l’on constate que la gourde est presque vide, ma fille a soif au point de risquer une déshydratation sévère et finit la gourde en douce ! Tout comme ta fille me semble-t-il…
mitchka
C’est fou cet instinct qu’elles ont à essayer de sauver leur peau plutôt que d’affronter l’adversité avec leur mère -_-
Chris07
Des paysages qui donnent envie… et j’adore le ton de la narratrice ! Une lecture qui m’a bien fait rigoler. Merci
mitchka
Merci de votre commentaire. La narratrice apprécie 😉