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Fishing in Québec

Quelques truitelles pour finir …

Il est temps de quitter Roberval en direction du Fjord du Saguenay. Après une grosse journée de route, nous arrivons au petit gîte de la mi-temps à Saint Fulgence, heureux de pouvoir poser nos affaires pour quelques heures. L’accueil de notre hôte est sympathique, et en faisant le tour de la maison, je m’aperçois qu’il y a la un petit lac privé (1 ha environ) très mignon. La propriétaire ne peut dès lors pas échapper aux 2 simples questions suivantes : « ya du poisson dans ce lac ? », « je peux pêcher ? ». A la première question, la réponse n’est pas franche, du style « oui il doit y en avoir, un ami l’a péché un jour et en a sorti quelques truites »… Cela me suffit largement 🙂

Un souper frugal vite englouti dans une moustiquaire avec nounou et maman au bord du plan d’eau suffiront pour ce soir, car il est déjà temps de sortir les cannes à pêche. Il est 20h, j’ai moins d’une heure devant moi. Encore une fois, la plume montée sur la canne de rando fera l’affaire et me permettra de sortir 2 truitelles (15 et 18).
RDV est pris dès le lendemain matin pour une revanche. Dès 6h, je suis sur le pont sous une pluie continue et un ciel très menaçant, avec des tentative à la cuillère et au buldo / mouche. Echec : elles sont trop petites pour prendre ma cuillère et ne veulent pas entendre parler de mouche. J’en reviens à ma plume, qui sortira tranquillement 4 truites de plus, qui ont toutes le même robe aux couleurs vives des saumons de fontaine.
Je donnerai ce maigre butin à la propriétaire des lieux, manifestement à la fois surprise et contente de pouvoir se cuisiner ces jolis poissons.
J’en ai conclu que ce plan d’eau devait être couffit (= farci) de truitelles, qui ne pouvaient grossir du fait d’une trop grosse compétition alimentaire. Je rêve d’avoir ce type de plan d’eau chez moi : une bonne gestion piscicole pour permettre aux truites de grossir, tout en maintenant un bon cheptel. Et donc des parties de pêche toujours fructueuses sur des gros poissons toujours mordeurs… Non, ça serait trop facile 🙂
Deux dernières parties de pêche concluront notre périple, lors de notre passage dans le Parc National des Hautes Gorges de la rivière Malbaie et dans le Parc de la Jacques Cartier.
Autant le préciser tout de suite: rien à voir avec nos parcs naturels régionaux ou même nationaux… Loin de moi l’idée de dénigrer nos riches paysages pyrénéens ou méditerranéens par exemple. Mais au Québec déjà c’est bien plus grand, il faut payer pour y rentrer (et pour y pêcher aussi), et les quelques paysages que nous avons pu voir étaient grandioses.
Une fois la partie de pêche terminée, il faut également remplir une fiche spécifique, qui détaille les poissons rencontrés notamment, même s’ils ont été remis à l’eau. Une balance permet de peser les poissons ramenés : cet ustensile me sera peu utile.
Sur la rivière Malbaie, une pluie fine ne nous quitte pas le temps de notre balade. Maman et Nounou marchent pendant que  je pêche une grosse heure. De mémoire (j’ai arrêté de prendre des notes en partant du lac Saint Jean) et au vu des photos du périple, j’ai uniquement sorti une petite mouchetée.
Cette rivière (et la Jacques Cartier) a certainement un énorme potentiel : large et majestueuse, assez calme, la pêche à la mouche doit y être intéressante. Je n’ai pas exploité toutes ses possibilités c’est sûr !!
Pour la Jacques Cartier, il y avait déjà beaucoup de monde qui visitait le parc en même temps que nous (proximité de Québec city oblige), la pression de pêche avait l’air bien supérieure. Paysages encore plus beaux, rivière un peu plus typée « torrent », et du coup plus de poissons touchés… Quelques petits saumons (!), quelques petites mouchetées, une partie de pêche bien sympathique, même si je n’ai pas dérangé de big mamma cette fois ci…
Encore une fois, je remets en cause mon approche de la rivière et surtout mes techniques de pêche employées, mais qui sont directement liées au matériel que j’avais sous la main !! Il faut dire que j’ai, par exemple, pêché cette large rivière Cartier au toc avec mon lancer de 2m !! En discutant avec les pêcheurs « du cru », il semble aussi que la bonne saison pour sortir les gros spécimens était déjà passée et que les mouchetées devaient se planquer en voyant débouler tous ces pêcheurs au bord de l’eau avec les beaux jours.
Pas grave, de jolis souvenirs pêche, et de super moments passés sur ces rivières.