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vignes de Criacao Velha sur Pico aux Açores
Portugal

Pico en plein coeur

vignes de Criacao Velha sur Pico aux Açores

J’ai longtemps hésité à faire escale sur Pico. Elle semblait être une des îles les plus touristiques ; ce que j’en lisais, les photos que je trouvais, ne m’émerveillaient pas. Mais, nous savions que nous ferions escale à Horta, sur Faial, et nous voulions séjourner sur Sao Jorge… Pico étant, plus ou moins, entre les deux, ne pas s’y arrêter à cause de quelques préjugés merdiques infondés aurait été idiot. Aussi, un beau matin d’août, avons-nous posé nos sacs à dos sur Pico.

Il y a des lieux que nous n’attendons pas, qui pourtant, dès que nous y posons le pied, nous surprennent, nous charment, nous enivrent : Pico fut de ceux-là. J’avais prévu de faire un article pratique vous détaillant vaguement les lieux visités, mais, en triant les photos, j’ai opté pour un article-fleuve vous racontant notre vie !

À notre descente du ferry, nous avons raté le monsieur avec la pancarte portant notre nom, et nous avons foncé tout droit dans le village à la recherche de l’agence de location de voiture. Arrivés à l’agence, on nous a gentiment expliqué que nous devions récupérer notre voiture à l’embarcadère. Nous avons donc repris nos sacs et nos enfants, et nous avons fait demi-tour, redescendu les marches, slalomé entre les voitures mal garées sur la place, remonté des marches, traversé un parking et enfin retrouvé le monsieur et la dame qui nous attendaient tout sourire, mais l’air de dire « Vous êtes vraiment des boulets ».

Ce qui en soi n’est pas faux.

Perdus sur Pico – acte 1

Nous avons donc récupéré notre carrosse. Midi sonnant, j’ai proposé à Jac de laisser la voiture sur le parking et d’aller manger un bout dans le centre de Madalena, une des plus grandes villes de l’île. Là, Jac a proposé de rapprocher la voiture du centre-ville (en écrivant « centre ville » je rigole toute seule) et c’est ainsi que nous avons fait trois fois le tour de LA place de Madalena, et avons garé la voiture approximativement à 20 mètres de là où nous étions initialement !

Madalena c’est tout petit.

Le repas englouti, nous n’avons pas pu résisté à faire une descente dans le premier « magasin à touristes trop mignon » que nous croisions depuis notre arrivée 15 jours auparavant. Nous sommes tous repartis avec un souvenir indispensable : magnet, bloc-notes, baleine en bois orange, cartes postales, etc.

Une fois nos envies de shopping assouvies, nous avons sorti la bible du randonneur touristo-açorien, j’ai nommé « le Rother ». Il y a peu de guide sur les Açores, aussi tous les touristes français se promènent-ils avec un exemplaire du Petit Futé et du guide allemand susnommé.

Nous avons jeté notre dévolu sur une balade commençant au niveau de la mer, se terminant au niveau de la mer, n’ayant pour difficulté que quelques nids de poule sur la route. Cette randonnée nous semblait à notre portée.

Le ciel était lourd, l’air était chaud et humide : le climat açorien dans ce qu’il a de plus pesant en somme. Mais n’ayant peur de rien, nous avons pris la route.

Oui la route. Le Rother aime bien vous faire randonner sur les routes, nous en ferons l’expérience plus d’une fois… Et c’est ainsi que nous avons cru nous être perdus alors que nous n’avions pas encore marché 200 mètres ! Nous ne trouvions pas le chemin perpendiculaire dont parlait le livre, nous étions à deux doigts de renoncer (oui, je sais, il ne nous en faut pas beaucoup), quand nous avons croisé deux jeunes hommes au bord de la route regardant de tous les côtés, le Rother entre les mains. Ils avaient fait la marche en sens inverse, nous avons donc persisté.

Quelques mètres plus loin, nous avons enfin trouvé la perpendiculaire, et j’ai enfin pris ma première photo piconienne (ce mot n’existe absolument pas).

maison à Criacao Velha - Pico (Açores)

J’ai eu l’impression d’être au Mexique (dit la fille qui n’a jamais mis un pied au Mexique !!), et j’ai aimé ça. Nous avons continué de bien meilleures humeurs… Il n’y a pas à dire, se balader c’est bien plus sympa quand vous ne risquez pas de vous faire percuter par une voiture toutes les 20 secondes.

Puis, tout d’un coup, Jac et moi avons marqué l’arrêt. Nos yeux ne communiquaient plus avec notre cerveau. Nous ne comprenions pas ni l’un, ni l’autre, le paysage qui s’étalait devant nous.

vignes de Criacao Velha sur Pico aux Açores

Nous nous sommes approchés, nous avons vu la vigne, une ampoule s’est allumée là-haut, et nous avons sorti le Rother.

Oui, car nous avions choisi la balade dans les vignes, donc il était probable que les Allemands aient glissé un mot à ce sujet.

Et c’était le cas.

Les vignes de Pico sont célèbres (genre célèbre aux Açores et chez les touristo-açoriens), elles sont même classées au Patrimoine Mondial de l’UNESCO pour les kilomètres de murets qui les entourent.

Les hommes ont longuement tergiversé avant de s’installer sur Pico à cause de son activité volcanique importante… mais lorsqu’ils se sont décidés, ils ont tout de suite compris le potentiel viticole de l’île, et ils ont planté des vignes à tout va. Mais rapidement, les vents qui sillonnent l’Atlantique se sont rappelés à eux… aussi pour protéger leurs vignes, ils se sont mis à construire des petits murets… des kilomètres de murets.

C’est un spectacle étourdissant que de marcher à travers ces constructions. Nous avons été immédiatement captivés par ces ensembles que l’on retrouve à différents endroits de l’île.

Face aux vignes, la côte noire est tout aussi impressionnante, et les maisons autour font le bonheur du marcheur (souvent) solitaire.

côte de Criacao Velha sur Pico aux Açores
Jac allant vérifier s’il peut pêcher (en face, on peut voir Faial)

vignes de Criacao Velha sur Pico aux Açores

Une fois installés dans notre petite maisonnette (dont je vous parlerai en fin d’article), nous sommes ressortis prospecter le bord de mer, chercher un spot de pêche à barracuda.

C’est ainsi que nous avons découvert les villages de Cachorro, Lajido et Arcos. trois villages noirs accrochés aux falaises.

Après cette belle première après-midi, nous nous sommes endormis plein d’enthousiasme pour la suite du séjour.

Perdus sous la pluie

Le lendemain, les filles et moi avons pris un petit-déjeuner gargantuesque sur la terrasse en attendant notre pêcheur. Celui-ci revenu, nous avons pris la route sans trop réfléchir. Le ciel avait tourné, il commençait à pleuvoir, nous tentions désespérément de fuir les nuages.

Ce fut en vain.

Une heure plus tard, il pleuvait toujours, nous étions de l’autre côté de l’île et mourions de faim.

Alors que nous arrivions à Calheta De Nesquim, nous avons vu un panneau « restaurant », et sans hésiter, nous avons tourné.

Nous avons atterri dans un des lieux les plus charmants du monde… et malgré cette maudite météo açorienne, nous avons savouré notre plaisir d’être là, au bout de Pico, à défaut d’être au bout du monde.

Ici aussi, au-dessus de l’océan, des murets s’élèvent et tentent de résister aux tempêtes… et à la végétation !

Le ventre plein, nous sommes repassés de l’autre côté de l’île. Aussi, pouvons-nous nous enorgueillir (ou pas) d’avoir fait le tour de l’île en moins d’une demi-journée… tout ça pour échapper à la pluie.

Bien entendu, alors que nous nous rapprochions de notre hébergement, le ciel se découvrait comme pour nous dire « fallait rester ici et pas vous agiter dans tous les sens, bande de gueux ».

Plongée dans le Rother, je cherchais une randonnée quand, pour une raison que j’ai oubliée, nous avons tourné sur un petit chemin. Je ne me souviens plus du tout le pourquoi du comment, mais je me souviens que la route descendait et qu’elle menait à un grand parking au milieu de rien ! Nous allions faire demi-tour quand j’aperçus un panneau de bois à la lisière de la forêt sur lequel était écrit : Baia das Canas, 1 km.

Bahia das Canas sur Pico aux Açores

Perdus sur Pico – acte 2

Enthousiastes d’avoir trouvé un sentier qui menait à une baie oubliée (on peut toujours rêver), nous avons garé la voiture dans la clairière-parking, et nous nous sommes mis en route.

J’ai proposé qu’on prenne de l’eau, mais Jac m’a répondu : « c’est à 1 km, il ne fait pas très beau, on ne va pas s’éterniser ».

Et c’est ainsi que nous avons failli mourir !

On ne sait pas comment les açoriens mesurent les distances, mais de toutes évidences, cela ne correspond pas DU TOUT à notre façon de faire… ou bien c’était le kilomètre le plus long de l’histoire de la kilomètrie ! (ce mot n’existe pas non plus, je sais !)

Le sentier ombragé était incroyable, et j’avançais sans trop me poser de question sur la destination. Jac a émis pas mal de doute sur les 1 km (je le trouvais d’ailleurs un peu rabat-joie, car le lieu était splendide), mais nous avons continué de descendre le sentier, de plus en plus pentu, constitué de pierres de laves fragmentées : comme des gros cailloux ronds, particulièrement casse-gueule (autant à la descente qu’à la remontée).

Et puis, enfin après un temps qui nous a semblé infini, Baia das Canas s’est révélée.

Baia das Canas est constituée d’une dizaine de maisons, peut-être un peu plus, pour la plupart fermées. Une route descend jusque là, mais nous avons préféré prendre le chemin de cailloux casse-gueule (on est aventurier ou on ne l’est pas !). Lors de notre passage, un couple semblait nettoyer un champ de bananiers et deux touristes s’étaient, comme nous, perdus (mais eux en voiture – petits joueurs …). Si Baia das Canas n’est donc pas une baie oubliée, c’est loin d’être le spot le plus touristique de l’île.

Le retour fut long et difficile. Vraiment très long et vraiment très difficile. Le soleil était sorti, il faisait donc (très) chaud humide, on glissait sur les « éboulis » de lave, nous n’avions donc pas d’eau ( -_- ). Heureusement, Nounou a marché comme un chef (gros big up à elle !), et nous nous sommes relayés pour porter Joujou jusqu’à ce que je ne puisse plus avancer sans me vautrer ! (Quelle idée de parsemer un sentier de billes géantes -_- )

De ma vie, je n’avais jamais été aussi heureuse de sortir d’une forêt … et de voir une bouteille d’eau.

Maintenant que nous étions pleins de sueur, nous étions prêts pour un bon bain frais au milieu de l’Atlantique ; nous avons donc repris la route dans ce but. C’est alors que j’ai vu une femme et une petite fille s’agiter au bord de la route, comme pour essayer de sauter sur la voiture. J’ai ordonné à Jac de s’arrêter, et c’est comme ça que nous avons pris en stop une maman suisse et se fille de 6 ans et demi.

Elles faisaient le même voyage que nous, visitaient les mêmes îles, mais dans l’autre sens, et sans aucune organisation. Elles galéraient pas mal sans voiture et faisaient tout en taxi et stop. Elles étaient très sympas, on sentait qu’elles avaient l’habitude de barrouder… mais je crois que les Açores les avaient pris de surprise !

Après les avoir laissés, nous avons repris le chemin de la baignade.

Perdus dans les poissons moches

Nous sommes retournés à Arcos où nous avions repéré une piscine naturelle aménagée, comme on en trouve souvent aux Açores. Les filles, Nounou en tête, étaient d’un enthousiasme indéfectible.

piscine d'Arcos sur Pico aux Açores
Piscine naturelle avec vue sur Sao Jorge au loin

Arrivée devant la piscine, avec le vent, les nuages et les vagues qui cognaient doucement (mais sûrement) sur les rochers, l’envie de me défaire de ma sueur m’était passée.

Joujou n’était pas très rassurée, mais elle a fini par suivre sa sœur. Mes trois co-voyageurs dans l’eau, ils ont commencé à se moquer de moi et de ma phobie des poissons moches !

Qu’on se le comprenne bien : les Açores sont des confettis au milieu de l’Atlantique, et la faune aquatique sur leurs côtes n’est pas constituée de Nemo et de Doris. Non, elle est constituée de barracudas, de mérous, et de grosses sardines dont j’ai oublié le nom. Bref que des poissons moches, et les plus petits, ceux qui se sont piégés dans les piscines, sont encore plus moches. Et, vous m’en voyez désolée, mais moi, je ne me baigne pas avec n’importe qui !

Bon, j’ai fini par me jeter à l’eau pour pouvoir dire « je l’ai fait » ; mais j’étais bien contente d’en sortir 25 secondes plus tard.

Ainsi c’est achevée notre deuxième journée sur Pico.

Perdus dans la brume

sur les hauteurs dePico aux Açores

Pour notre 3e jour, nous avions décidé de randonner sur les hauteurs de Pico (Pico étant le nom du volcan qui culmine à 2 351 mètres en plein milieu de l’île – le point le haut du Portugal que nous n’avons jamais envisagé d’atteindre). Nous avions ressorti notre Rother, qui nous proposait une douce balade de lac en lac… sur la route ! Les montagnes de Pico sortant rarement de la brume, nous savions que nous marcherions dans la brouillasse, mais quand nous nous sommes aperçus que nous allions marcher dans la brouillasse ET sur la route (bien que pas grand monde ne passe), ça nous a complètement démotivés (on se démotive très vite, c’est fou !). Nous avancions à la recherche d’un panneau du genre « Baia das Canas » en priant pour que ce soit moins relou, quand on aperçut sur le bord de la route, une borne indiquant un lac. Mais il n’y avait point de lac.

Ni une, ni deux, nous descendons de la voiture, et Jac, l’œil de montagnard aiguisé nous dit « il y a un sentier ».

On y va. Et 5 minutes plus tard, on s’embourbe. De la boue jusqu’aux genoux coincés dans les buissons ! Je propose un demi-tour devant l’évidence : ce n’est pas un sentier ! Mais il persiste, et on s’embourbe un peu plus, on se pique, on misère.

En rando dans la boue sur Pico (Açores)
donc ça c’est un sentier… (-_-)

Mais on a trouvé le lac.

lac sur Pico aux Açores

Et il s’est mis à pleuvoir.

En faisant demi-tour, apparaît devant nous une large piste en terre menant au lac…

Non, non, je ne commenterai pas … Mais si j’avais croisé un juge à ce moment-là, j’aurais sûrement demandé le divorce !

Nous continuons notre randonnée en voiture. La route, faite à présent de lacets magnifiques, est parsemée de vaches.

lagoa Rosa sur Pico - Açores

Tout d’un coup apparaît le lagoa Rosada. L’instant est magique, et nous descendons tous du véhicule malgré la bruine et le brouillard.

lagoa Rosada Pico aux Açores

Alors que nous venions de redémarrer, un cheval est sorti de nulle part, et une image complètement irréelle s’est formée devant nous.

lagoa Rosada sur Pico aux Açores

À tout jamais, Pico restera une escale extraordinaire.

Pour le plaisir de se perdre une dernière fois

Pour notre dernier jour, nous n’avions aucun plan. Notre ferry pour Sao Jorge n’était qu’à 20 h, Jac avait pris une averse de tous les diables le matin à la pêche, mais l’après-midi était belle, et nous nous sommes baladés au gré de nos envies, et des routes que nous avons ratées.

Nous avons fait un tour sur le port de Madalena, puis nous sommes retournés dans les vignes de Criaçao Velha avant de suivre la côte au petit bonheur…

Nous avancions tranquillement quand la carte touristique et la carte Google sont entrées en conflit. Là où la carte touristique indiquait une route, Google Map m’en trouvait quatre ou cinq sur un seul kilomètre ! Laquelle prendre ?  (à noter que les açoriens semblent fâchés avec les panneaux !)

En tant que co-pilote, le choix de la route me revenait. J’en ai choisi une au hasard.

Mais le hasard ne fait pas toujours bien les choses.

La route, qui grimpait à 70°, était sublime, mais difficile. Moi, enthousiaste, ne conduisant pas et ayant une confiance aveugle en Jac et ses talents de conducteur, j’étais plutôt pénarde, et réclamais sans cesse des stops (rappel : sur des pentes à 70°) pour faire des photos du genre :

Le panorama de fou aidant, Jac a joué le jeu un temps, cherchant les lieux les plus plats pour s’arrêter et me permettre de sortir faire ma paparazza.

Une fois un demi-tour de l’extrême réalisé au bout de cette route de la mort (où nous avons croisé des anglais tout aussi paumés que nous – ça fait plaisir de voir qu’on n’est pas les seuls loosers !), et le bitume retrouvé, Jac a tout de même perdu sa patience légendaire et son sens de l’humour quand je me suis de nouveau trompée de chemin, et que nous avons roulé sur une piste de montagne faite de terre, de pierres et de nids de poule géants pendant au moins 20 bornes. (S’il avait croisé un juge à ce moment-là, il aurait sûrement demandé le divorce)

Je crois qu’il n’a jamais été aussi heureux de rendre la voiture !

À partir de 19 h, nous avons tranquillement attendu notre bateau : Sao Jorge nous attendait… avec son lot d’aventures !

Durant les 4 jours où nous séjournerons sur Sao Jorge, nous ne cesserons de jeter un œil mélancolique à Pico… et aujourd’hui, en écrivant ces mots, je me rends compte que nous y avons passé les moments les plus doux et les plus drôles de ce voyage. En rentrant à la maison, Nounou écrira d’ailleurs sur la lightbox « Moi, j’aime Pico », trois petits mots qui sont toujours là six mois plus tard.



Pico en pratique

Où dormir sur Pico ? Où manger ?

Nous avons dormi dans un petit complexe hôtelier nommé O Farrobo, perdu dans forêt entre Bandeiras et Santa-Luzia. Il y a simplement quatre maisonnettes et un restaurant ; cet ensemble est tenu par Andreia et Miguel, qui, venus sur l’île pour fêter leur première année de mariage il y a quelques années, sont tombés amoureux du lieu, et ont tout plaqué pour reconstruire un hameau et y créer ces hébergements.

Les maisons sont fonctionnelles, très propres et possèdent une petite terrasse intime.

Nous avons payé 100 € la nuit pour 4, petit déjeuner gargantuesque inclus et servi devant la porte !

Le restaurant est d’excellente qualité, ils ne travaillent qu’avec des produits frais et donc des Açores.

Voir des cachalots depuis Pico

Je n’en ai pas parlé dans mon récit, mais nous avons fait une sortie Whale Watching pour faire plaisir aux filles. Nous avons eu la chance de voir une quinzaine de cachalots, des dauphins, une physalie (une sorte de méduse rose fluo), et des poissons volants (que j’ai pris pour des oiseaux !!).

La sortie dure 3 h ; nous l’avons effectuée avec CW Azores qui participe activement à la recherche scientifique et à la protection de la faune aquatique açorienne. Une partie de l’équipe est italienne, dont son fondateur Enrico Villa, milanais, qui nous a fait une présentation passionnante sur les cachalots (dans un français parfait) avant de partir.

Nous n’avons pas pris notre appareil photo sur le zodiac, car nous savions que nous serions trop occupés à faire en sorte que nos filles ne tombent pas dans l’eau. Nous avions simplement pris la Go-Pro pour faire quelques souvenirs. Si vous souhaitez avoir une idée de la sortie en image, je vous conseille de faire un tour chez Curiosity Escape.

Pico depuis l'océan en zodiac - Açores
Pico depuis le zodiac

Petite conclusion : Nounou (6 ans) fut ravie (d’autant plus qu’elle a fait la sortie à la tête du zodiac avec un membre de l’équipage), Joujou (3 ans) a trouvé le temps long, Jac et moi avons bien aimé. C’était une belle sortie. L’équipage n’a pas traqué les cachalots, nous sommes restés à bonne distance (contrairement à d’autres bateaux plus gros) et nous avons fait une superbe balade le long des côtes de Faial avant de rentrer. Mais c’est une activité très chère (comptez entre 50 et 65 € par personne selon la saison) dont on peut franchement se passer : les Açores ont bien d’autres choses à vous faire découvrir.

À noter : Les baleines ne sont visibles aux Açores qu’au printemps, en plein été, vous n’en verrez pas.

Pico sur la carte



 

N.B. : Cet article n’est pas sponsorisé par les guides Rother.

 

4 jours sur Pico aux Açores

32 comments
  1. Curiosity Escapes

    Tu m’as encore bien fait rire avec cet article et merci pour la mention.
    Moi perso je trouve la sortie baleines pas chère comparée à l’Islande (170€/pers pour exactement la même prestation). Mais je comprends que pour une famille de 4 ça chiffre vite.
    En tout cas Pico nous a charmé également: ses vignes, le port de Cachorro en lave de volcan, les lacs du centre (trop cool l’apparition du cheval), les rando sur la côte, les baleines… Vive Piiiiico.

    1. mitchka

      oui vraiment c’était magique comme séjour !! en regardant les photos je me suis demandée pourquoi on y retournait pas cette année !

  2. Isa

    Des amis m’ont montré il y a quelques semaines leurs photos de vacances aux Açores, et c’est clairement ce coin-là qui ‘avait retenu mon attention, comme quoi ! Je trouve les lieux vraiment envoûtants. Pas au point d’aller jusqu’aux Açores (ça ressemble pas un peu à un mélange des Pays Basques et de je ne sais quoi ?) mais en tout cas j’ai bien ri.

    PS : tous les poissons que tu cites sont hyper moches, je comprends

    1. mitchka

      bon alors je connais bien le Pays Basque et JAMAIS je n’aurais fait la comparaison ^^

      Beaucoup de voyageurs les comparent à l’Islande. N’ayant pas été en Islande, je ne le compare à rien et tant mieux ! Ce fut un voyage fabuleux, peut-être le plus beau jusqu’à présent.

  3. Pauline

    Les paysages sur cette île sont vraiment fous et magnifiques ! Les vignes de Criaçao, la forêt pour se rendre à Baia das Canas, les environs de Calheta De Nesquim … ça me laisse rêveuse tout ce vert et toute cette beauté ! Très bel article, on sent bien que tu y as mis tout ton cœur !

  4. Itinera Magica

    Evidemment je ne pouvais pas rater cet article qui me rappelle de merveilleux souvenirs… de belles photos, des blagues, des Açores, je valide à 100%. Super moment de lecture, merci.

    1. mitchka

      J’en suis sûre !! Sao Miguel est île bluffante pour la richesse de ses paysages, souvent spectaculaires, mais Pico a un petit quelque chose en plus …

  5. Laurent

    Franchement, nous, tout ce qu’on voulait, c’était les infos pratiques. Devoir descendre un fleuve, euh pardon, lire un article-fleuve, avant de finir par trouver ce qu’on cherchait vraiment, c’est limite usant 😉
    Je note tout de même au passage que les vendanges à Pico doivent être une activité assez peu mécanisée. Dingues ces murs !

    1. mitchka

      argh, je suis désolée Laurent, je comprends ta déception, tant de vent brassé pour donner juste quelques adresses !
      et oui, ces murs c’est dingue, et on s’est fait la même réflexion avec Jac pour les vendanges, ça doit être une misère … bon après je crois qu’ils font surtout du vin à touristes. Jac en a goûté, c’était pas terrible, mais enfin, il y a des gars qui s’embêtent à le ramasser …

  6. Sabrina

    Je disais, pour les galères je compatis vraiment. Mais quel environnement fabuleux. Comme toi, j’aime pas me baigner avec des gens moches, si en plus ce sont des poissons. Ah là non!
    Finalement vous avez divorcé ? (demande de la comère)

  7. LaDivia

    Ahhh les chemins de rando hasardeux, ça me parle ! Sur le moment, on n’apprécie pas trop mais après, ça devient des anecdotes et d’excellents souvenirs. En plus, raconter de telles anecdotes te permettra de passer pour une aventurière auprès de tes potes ou du reste de ta famille, et ça c’est priceless ! Ah oui, j’oubliais, tes photos donnent sacrément envie d’aller visiter les Açores, et cette île de Pico.

  8. Lauriane

    Oh bah tiens plus de chocolat dans les commentaires ? 🙂
    Tu m’étonnes qu’ils n’aiment pas les panneaux à Pico, ça gâcherait le paysage !
    Je suis tombée amoureuse de Pico avec toi, vous avez l’air d’avoir passé un si beau voyage !
    Et moi j’aurais été comme Nounou, méga ravie par les cachalots, la méduse rose et les poissons volants <3

  9. VALERIE ADNOT

    bonjour, super récit. Je pars en juillet poru trois semaines aux acores et j’ai un mal fou à trouver le guide rother, indisponible jusqu’à juin. Si vous avez tjs le votre et que vous êtes vendeuse, je suis preneuse ! merci bp

  10. Hermance DURAND

    Bonjour, concernant les vendanges elles se font ici en septembre et c’est un moment très important pour l’île et les Açoriens car il existe un grand système d’entre-aide: chacun part aider le voisin sur sa parcelle puis on organise le repas avec musique et chants traditionnels, cela rythme la vie de Pico pendant tout le mois. Le travail est totalement manuel et très physique. Concernant la qualité du vin, il faut distinguer 2 vins: celui qui est fait par chacun dans sa petite adega, qui est effectivement un vin de table un peu accrocheur … et celui qui est fait dans les grandes vignes de Madalena, São Caetano et Cachorro qui est un bon vin, qui fut, il y a très longtemps, le vin du Tsar de Russie. On y retrouve en blanc le Frei Gigante, Espalamaça, Terras das Lava et en rouge le Basalto, Terra das Lavas. On trouve aussi des alcools comme Angelica et Lajido. Voilà juste pour dire que ce n’est pas un vin pour touriste mais bien une activité de Pico à laquelle les Açoriens sont très attachés (et dont ils sont très fiers) et qui donne du vin tout à fait correct (je parle de celui géré par la coopérative pas celui qu’on distille en cachette dans les adégas…).

    1. mitchka

      Merci pour votre commentaire. J’espère ne pas vous avoir froisser avec mon « vin à touristes » … ce n’était pas très délicat. Mais nous n’avons pas pu échanger avec personne sur le sujet sur place, et nous n’avons croisé personne dans les vignes aussi, nous avons pensé que l’activé persistait grâce au tourisme. Je ne doute pas que les vendanges doivent être un grand moment !!

  11. Hermance DURAND

    Bonjour, non non ne vous inquiétez pas du tout, pas de froissage en vue. C’est toujours intéressant de lire le ressenti des personnes qui ont visité les îles, et là, grâce à votre récit, on mesure combien il manque des infos sur la vie de l’île et sur les vignes … et c’est intéressant ! Dommage qu’on ne se soit pas croisé alors !

  12. PP

    Merci pour ces infos sur les Açores. Un petit désaccord : j’ai plongé (juste avec masque et tuba) à Pico et Sao Miguel il y a quelques jours et les poissons ne sont pas moches du tout ! Des dizaines de Girelles paons multicolores (bariolées en vert, turquoise, orange et violet !), de superbes Demoiselles à ailes bleues ((abudefduf luridus) noires avec du bleu néon électrique sur les nageoires, des Poissons perroquets couleur de feu (rouges et jaunes !)… tout ceci à très faible profondeur et à portée de vue d’un enfant. Sans oublier les formes très variées et amusantes de certaines poissons : balistes, liches, belones…
    Enfin, concernant les cétacés, en plein été, 2X3h en mer, en deux jours : 7 espèces de cétacés différentes, une centaine de dauphins de 4 espèces différentes, 8 cachalots dont une femelle allaitant son petit, un groupe incroyable de plusieurs dizaines de pseudo-orques, des globicéphales et tout ce petit monde poursuivant sa vie comme si nous n’étions pas là : nourrissage, chasse, jeu, reproduction, éducation des petits… Une expérience inoubliable et très émouvante… envie de remercier l’océan pour tant de splendeurs !

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