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France

Réserve zoologique de Calviac – un espoir de futur pour la nature

En 2012, alors que nous habitions encore Gourdon (46), nous avons amené Nounou, alors âgée de tout juste 1 an et quelques poussières, visiter la réserve zoologique de Calviac. En arrivant, cette première fois là, nous ne savions pas du tout à quoi nous attendre… car il faut bien le dire en matière de parc animalier, on peut voir des structures très bien faites et d’autres qui nous laissent dubitatifs… Mais ce jour là, nous avons découvert un lieu magnifique et c’est avec un enthousiasme non dissimulé que je vous le présente aujourd’hui !

La réserve de Calviac est une organisation à but non lucratif, spécialisée dans les espèces menacées, souvent des animaux dont on a jamais (ou peu) entendu parler, et engagée dans la conservation de la biodiversité (entre autres choses…). Durant le week-end de Pâques, une chasse aux œufs y était organisée, et ce fut donc l’excuse trouvée pour y retourner ! Le parc est installé sur le flanc d’une colline au milieu de la forêt à 15 minutes de Sarlat ; on gare sa voiture au bord de la route et on grimpe à pied rejoindre le petit bâtiment d’accueil.

C’est dans ce bâtiment, qu’il y a 4 ans maintenant nous avions rencontré Emmanuel Mouton, le fondateur du parc, et c’est encore lui qui nous a accueilli ce dimanche de Pâques … car le parc c’est LUI ! C’est ce qui surprend le plus quand on visite Calviac, on sent partout l’énergie et la volonté de cet homme qui a fait le pari de monter une petite structure très ciblée, intelligente et respectueuse de son environnement.

La réserve n’est pas très grande mais elle est unique : 1,5 km de sentier – et on parle bien de sentier : ici on a déboisé au minimum – qui arpentent le coteau et nous fait déambuler à travers les espaces des animaux pour le plus grand plaisir des enfants et des grands !! Je ne vous cache que nous étions aussi happy que les petits 🙂

La balade commence par les animaux européens, le vison est encore au chaud au fond de son terrier mais le glouton accepte de nous jeter un regard

La chouette effraie, bien qu’elle soit saine, est en quarantaine à cause de la grippe aviaire et nous ne pouvons pas passer dans sa volière ce jour là… nous avons tout de même réussi à l’apercevoir mais impossible de lui tirer le portrait !

Après avoir ramassé quelques oeufs (n’oublions pas que nous sommes là pour la chasse aussi) près d’un petit jardin farfelu , nous nous dirigeons vers « Madagascar »…

… où les lémurs à ventre roux ont cure de notre présence : quand c’est l’heure de manger c’est l’heure de manger !

A peine plus loin, le lémur vari noir et blanc est lui aussi très peu impressionné par notre arrivée et s’approche même histoire que son portrait soit mieux réussi 🙂

Enfin c’est au tour du lémur couronné de poser avant d’aller manger …

Avant de quitter Madagascar, on s’arrête devant les enclos des fossas. Ici quelque chose nous surprend, monsieur fossa est seul dans un enclos alors que madame fait sa vie juste à côté avec les bébés… C’est là, que sur nos interrogations, un soigneur (dont je ne connais pas le nom mais que je remercie grandement pour toutes ses explications) est arrivé et nous a simplement expliqué qu’en dehors des périodes de chaleur, Monsieur et Madame ne peuvent pas se saquer … c’est comme ça chez les fossas, les mâles et les femelles ne se croisent que dans un but bien précis. Malheureusement, cette mésentente n’est pas aussi banale qu’on pourrait le croire, car ce besoin d’avoir deux enclos différents pour une seule espèce, et qui plus est complètement méconnue (si vous connaissiez les fossas avant cet article, vous faites partie des 0,8% de la population mondiale qui connait cet animal : bravo à vous !), n’encourage pas les parcs à prendre des fossas chez eux. Aussi, aujourd’hui, à Calviac, trois bébés fossa sont en âge de partir mais aucun parc ne veut d’eux…

Le soigneur nous confie aussi, que les animaux, malheureusement, c’est comme pour tout : c’est une question de mode. Et le fossa n’est pas très « glamour » s’amuse-t-il : c’est vrai, qu’entre la loutre et le félin, on ne sait pas bien où se situe cet animal ! Mais, il espère que ça changera comme cela est entrain de changer pour le glouton. Quand le parc a ouvert et que le propriétaire a demandé des gloutons au spécialiste des gloutons (en Norvège), celui-ci était particulièrement enthousiaste car personne ne s’intéressait à cet grosse bestiole… Aujourd’hui le glouton revient un peu sur le devant de la scène, et le parc reçoit régulièrement des demandes …. allez savoir pourquoi !!

Nous demandons (naïvement) si ces animaux font partie d’un programme de réintroduction en milieu naturel. Là, le soigneur, nous explique quelque chose à quoi je n’avais jamais vraiment réfléchi : la réintroduction d’un animal dans son espace naturel est programmée sur plusieurs générations, c’est le temps qu’il faut pour que l’animal perde sa dépendance à l’Homme. Si on prend le cas de ce fossa, on pourrait imaginer relâcher son petit-fils ou arrière petit-fils dans son milieu naturel … mais encore faudrait-il que son espace naturel ne soit pas lui même menacé….

Putain de vie que celle des fossas … putain de vie que celle des animaux aujourd’hui.

Après toutes ces explications sur le cas du fossa, nous sommes partis assister au repas des loups à crinière, des espèces de grand renard roux sur échasses … pendant longtemps ces animaux ne survivaient pas dans les parcs car on les nourrissait exclusivement de viande : après tout ce sont des loups ! Mais le loup à crinière est omnivore et surtout il raffole des fruits qui constituent une grande partie de son alimentation. Depuis qu’on a rajouté des fraises à leur goûter, les loups à crinière se portent mieux 🙂

Une fois les loups repus, nous continuons notre chasse aux œufs, passons sous une belle cabane et croisons là un ouistiti très haut perché …

Les ouistitis comme les saïmiris sont libres d’aller et venir à leur guise dans le parc, ils pourraient très bien s’échapper et partir vivre en ville une vie de bohème mais ils restent là … et ils ont bien raison 🙂

Nous continuons, et un peu plus loin, les capybaras et les tapirs nous snobent royalement …

La balade est presque finie, mais on s’attarde devant les saïmiris qui vont et viennent, un rayon de soleil éclaire un peu plus leur pelage, et on se dit que la nature est belle 🙂

Sur le chemin de la sortie on passe devant le couple de goura, eux aussi en quarantaine à cause de la grippe aviaire…

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Voilà, après 2h à déambuler tranquillement, nous retournons à l’accueil pour ramener notre cueillette ! Nous avons trouvé tous les œufs + l’œuf spécial !! Nounou est fière comme un pape de montrer qu’elle a trouvé « l’œuf spécial » et encore plus heureuse de voir des petits garçons écœurés de ne pas l’avoir trouvé ! Notre chasse nous aura permis de repartir avec 3 petits sachets de chocolat et un grand lapin  – la récompense obtenue grâce à l’œuf spécial – qui n’a pas gardé ses oreilles bien longtemps !!

Le soleil est sorti, il fait bon dans le bois, on profite un peu de la douce terrasse du parc et puis, avant de partir, on vote ! Car ici, une partie des entrées est reversée à des programmes de protection des animaux : 6 programmes sont présentés et on « vote » pour le programme que l’on souhaite en fonction de nos affinités animalières ! Jac a voté pour le fossa et a pris mon ticket pour re voter pour le fossa ( je crois qu’il est prêt à adopter les 3 bébés du parc), Nounou a voté pour les lémurs, Joujou pour les loups, notre ami N. a voté pour la tapir parce qu’il s’est dit que personne ne devait voter pour un animal aussi laid 🙂 !

Ainsi c’est achevée notre visite. Nous avons été très heureux de retrouver le parc 4 ans après notre dernière visite et de constater qu’il est toujours fidèle à ses principes (nous connaissons des lieux où l’argent l’a malheureusement emporté sur la nature), et nous avons été contents de le faire connaître à nos amis N. et S., et leur fille Eliana, qui ont également été ravis par la balade.

J’espère que la promenade vous a plu et que ce billet vous aura donné envie de passer à la réserve lors de votre prochain séjour dans le coin ! Je vous ai présenté ici plusieurs espèces, principalement celles qui ont bien voulu poser pour mon appareil mais sachez qu’il vous en reste plein à découvrir !!

Pour plus d’informations sur le parc et ses missions, c’est ici : Réserve Zoologique de Calviac

5 comments
  1. pixelsduboutdumonde

    Salut à vous,
    Je viens de découvrir le fossa grâce à votre article ! Et je me suis dit qu’en laissant un commentaire ici j’aurais peut-être droit à un gâteau au chocolat en plus, alors je me suis pas privé ^^.

    1. fish & child

      je paie ma tournée de gâteaux aux chocolat chaque 29 février… mais je prends note pour 2020 🙂
      en tout cas, je suis contente que vous ayez découvert un animal grâce à cet article, d’autant plus que la race risque de s’éteindre avant qu’on en ait pris connaissance…

  2. La famille "France-trotteuse"

    Merci pour ce billet dommage que lors de notre séjour dans la région nous n’ayons pas retenu cette visite, on était faut le dire plus accès sur les châteaux et les grottes du coin mais franchement on parlait il y a peu de retourner dans le Périgord du coup je garde bien au chaud l’idée car je te rassure moi perso le Fossa connaissais pas !!

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