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Chroniques d'un pêcheur

Retour aux sources – Pays Basque

En ce mercredi 22 avril, je dépose les filles à Bordeaux vers 13h : direction l’Italie pour toutes les 3 ; l’Espagne, et d’abord le Pays Basque français pour moi !! Avec un double objectif sur  ces 4 jours qui s’offrent à moi : taquiner dame fario et découvrir de jolis p’tits coins.

J’arrive vers 17h à Saint-Jean-Pied-de-Port, première escale du périple. Passage express à l’hôtel pour jeter un œil au couchage du soir (quelqu’un croyait que j’allais dormir à la belle étoile ? 🙂 ) et je file direct au bord de l’eau pour les premiers coups de ligne. Décision est prise de commencer par découvrir le « Laurhibar », l’un des nombreux ruisseaux qui passent par Saint Jean Pied de Port pour former la belle Nive. Je prends donc la direction de Saint Jean le Vieux, puis continue à suivre la rivière des yeux du mieux possible… En me perdant sur des impasses ou autres chemins privés, j’atterris par hasard au lieu dit Bascassan.

Je considère que ces 400 km dans la pattes m’autorisent à ouvrir une bière qui s’était subrepticement faufilée dans la voiture au moment du départ. Le temps d’observer un peu la rivière et de monter le petit lancer fétiche avec sa tresse et le fluorocarbone qui va bien.

Les coups sont très accessibles, bien marqués, donc manifestement nos amis basques fréquentent assidûment ces rives. Au bout de 30 minutes de pêche sans le moindre signe de vie piscicole, une attaque farouche sur ma cuillère n°2. Un joli poisson pour un joli combat en plein courant : contre toute attente, il s’agit d’une arc en ciel de 45 cm !! Alors certes pour la même taille, j’aurais préféré une fario, mais ne faisons pas la fine bouche 🙂 Je la remets à l’eau et dans la foulée, je loupe une truite maillée.

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Je décide ensuite de visiter la Nive de Béhérobie toute proche pour l’heure de pêche qui me reste, histoire d’avoir le choix des armes pour demain matin. Petite route sympathique via Aincille, Saint-Michel, puis je longe la rivière, en amont d’Estérençuby. Les paysages sont sublimes en cette fin d’après midi… Je paierais pour pouvoir habiter ici (hein maman !! 🙂 ).

Bref, je découvre des petites gorges magnifiques : coups bien sympas, mais probablement « sur-pêchés » aussi. Au bout de 5 minutes de pêche, 3 canoës débarquent sur le spot… Je descends un peu sur la rivière, dérange une couleuvre et fais semblant de pêcher le gouffre au dessus d’un petit pont. Je crois que la faim me titille, il est temps d’aller se restaurer.

petites gorges
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« coup du pont », en aval

J’attaquerai par ces 2 même coups le lendemain matin : plus sérieusement, mais manifestement pas assez pour sortir un poisson basque de sa rivière… J’essaye alors de chercher d’autres coups sur cette rivière, mais n’en trouve pas après quelques km de balade. Je décide de retourner au lieu-dit Bascassan, et c’est là que mon sens de l’orientation légendaire entre en piste. Vu qu’il s’agit simplement de faire le même chemin que la veille (mais en sens inverse), je me dis « c’est bon, t’es à casa au pays basque maintenant, pas besoin de carte » !! Erreur fatale : je tourne en rond pendant 30 petites minutes, avant de retomber sur mes pattes. Cette erreur de navigation me fait croiser 2 fois en quelques minutes les mêmes autochtones dans un petit village qui sont surpris (pour ne pas dire plus) qu’une voiture « étrangère » s’aventure sur leur chemin.

Arrivé à bon port sur le coup de la veille, un autre habitant des lieux, bien plus sympathique celui la, me donne quelques informations intéressantes sur les rivières du coin. Il y a eu un « coup d’eau » en juillet 2014 qui a totalement ravagé les rivières, envoyant par exemple des saumons au milieu des champs !! Mon arc en ciel de la veille, et je m’en doutais, s’était donc probablement échappée d’une pisciculture grâce à ces inondations… Ceci explique également que ce parcours payant n’est pas extraordinairement poissonneux en ce moment : ouf, mon niveau de pêche n’est donc pas en cause !! Au dernier coup de ligne, je sauve même le capot matinal qui s’annonce, avec un monstre de 20 cm. Magnifique fario cette fois ci, avec des nageoires ENORMES !! Une «  »vlai » comme aurait dit papi au bord d’Aude 🙂

Il est temps (11h) de prendre la route, direction Oloron-Sainte-Marie : un guide pêche m’attend !!